Leïla et Mathieu, Chaumont-Gistoux

"Oser demander de l'aide quand c'est nécessaire."

Leïla (36 ans) et Mathieu (39 ans) se connaissent depuis deux ans lorsqu'ils décident de fonder une famille. Leîla a alors 31 ans et cela lui semble tout à fait naturel de tomber enceinte assez rapidement. Malheureusement la nature n'est pas toujours aussi bien faite qu'on le pense et après un an et demi, l'inquiétude commence à s'installer. 

"Nous étions tous les deux très inquiets mais n'osions pas vraiment en parler à deux…. Chacun vivait cet échec de son côté… Et je sentais bien que cela commençait à affecter notre couple…" affirme Leîla.

"Le verdict tombe lors d'une visite chez mon gynécologue : je souffre d'une endométriose et dès lors mes chances de concevoir naturellement risquent de rester vaines sans l'intervention d'un spécialiste en fertilité. On s'est donc rendu dans un centre PMA à proximité de chez nous et lors de la consultation, le spécialiste nous a expliqué quelles étaient les options qui s'ouvraient à nous pour fonder une famille. 

J'ai démarré un traitement hormonal deux semaines après notre visite au centre PMA. Ma première stimulation ne donnera que trois ovocytes. J'étais dévastée à l'idée de ne pas y arriver. J'avais l'impression que le sort s'acharnait sur nous… Nous n'arrivions pas à partager notre angoisse. Chacun se murait de plus en plus dans sa sphère de tristesse et de frustration.

Je décide donc de parler de ce problème émotionnel au spécialiste qui nous traite.  Ce dernier nous a tout de suite proposé l'aide d'une psychologue rattachée au centre PMA.

Mathieu n'a pas tout de suite accepté cette aide extérieure car il n'en voyait pas la nécessité. Après plusieurs discussions, il a finalement décidé de m'accompagner à la première consultation chez la psychologue. Quel bonheur…! Nous avons tous les deux pu exprimer nos angoisses et nos frustrations. Tout est sorti…. Mathieu a parlé de sa frustration d'être inactif durant le traitement. Et j'ai pu lui dire combien j'avais l'impression qu'il ne s'intéressait plus à moi. Nous avons réussi à rétablir le dialogue entre nous et je sentais que nous redémarrions sur de bonnes bases.

Nos deux premières tentatives ne donneront malheureusement pas le résultat escompté. Ce n'est qu'au bout du troisième essai que je suis finalement tombée enceinte.

Nous sommes prêts pour ce nouveau challenge. Etre parent a toujours été notre désir le plus fort. Nous parlons davantage et dès qu'un de nous deux ressent un stress ou une inquiétude, on essaie de trouver une solution ensemble."